Situé à mi-chemin entre Salles-sur-l’Hers et Castelnaudary, Cumiès culmine à 264 mètres d’altitude et s’étend sur 405 hectares. Petite commune classée en zone Natura 2000, riveraine du Lac de la Ganguise et peuplée de 42 habitants appelés les Cumiésiens et les Cumiésiennes.

Le Village

Cumiès est installée dans la vallée de la Ganguise, au cœur du massif de la Piège. On présume que le village est né de son château. Au Moyen-Age, l’habitat devait s’organiser autour de la forteresse et de son lieu de culte, bénéficiant, en cas de danger, de la protection de son enceinte.
Le cimetière communal comprend de remarquables réalisations. Sur les piliers d’entrée est scellée une stèle discoïdale portant une croix grecque, ainsi qu’une croix de Malte dans laquelle est sculptée une autre croix grecque (L’époque de création de ces pierres demeure indéterminée).

L’enfeu de Cumiès

Dans le cimetière communal est érigé un enfeu, édifice unique de la Piège. De style gothique, le petit monument est exécuté en pierre de taille, et soigneusement assisé.
Cette niche funéraire à fond plat est ouverte sous une arcature faiblement brisée. D’allure massive, l’enfeu était destiné à recevoir les sépultures sans cercueil. Placés à l’air libre, les corps laissaient rapidement leur place à d’autres. Quelques crânes de
défunts sont encore conservés à l’intérieur.

L’Eglise Sainte-Croix

Attenante au château, l’église paroissiale est un modeste édifice attribué au XIV siècle. Le sanctuaire, mentionné dès 1292, était initialement dédié à Saint Pierre et, depuis 1912, à Sainte-Croix. Succursale du diocèse de Mirepoix jusqu’en 1790, l’église est aujourd’hui une annexe de Molleville. L’édifice constitue l’ancienne chapelle castrale. Il communique avec le château par une porte ogivale, ménagée au Nord.
Par ailleurs, le mur de fond est directement lié à l’enceinte du château. L’église, de style gothique, a subi de nombreux remaniements au fil des siècles, notamment entre 1895 et 1953. Seul son aspect extérieur a été préservé. Le petit bâtiment comporte une nef unique et un chevet pentagonal. L’ensemble a été doté d’une couverture en lambris, lors des récentes réparations. En outre, tous les remplages des fenêtres ont été mutilés.
L’accès est desservi par une porte, en arc brisé, composé de onze claveaux. Sur le mur du fond s’élève le clocher-mur. Ce dernier percé de trois baies en plein cintre, est surmonté d’un pignon et d’une croix-antéfixe en pierre. Sous la corniche moulurée est portée la date de « 1761 ».

Le Château

L’ancien château seigneurial s’élève sur un mamelon, immédiatement à l’Ouest du cimetière communal.
D’origine médiévale, il fut sévèrement remanié au début du XIXe siècle. Après un incendie survenu en 1953, il fut l’objet d’importantes réfections vers 1968, qui lui firent perdre toute authenticité. L’édifice, englobant l’église, délimite un vaste quadrilatère. Une tour remaniée, assimilée à un donjon, borde son angle Nord-Ouest. Le mur de clôture de la cour du château constitue un vestige médiéval.
Par ailleurs, les bases de l’enceinte médiévale qui entourait le château sont encore conservées vers l’Ouest, dans le parc. A l’intérieur de la cour, l’aile Nord recèle deux linteaux de porte-sculptés. Ces derniers, au décor similaire, représentent deux lions affrontés autour d’une tête humaine. En outre, l’un porte la date « 1827 », l’autre « Berquière », nom du tailleur de pierre, originaire de Montauriol, qui exécuta ces œuvres (Propriété privée).